San Diego Real Estate Patrick Belhon
Compte tenu du fait que la côte ouest fut l'épicentre du crash immobilier de 2008, il est toujours encourageant d'entendre que le secteur immobilier californien continue de se stabiliser.
Alors qu'une grande partie des biens les plus prisés en Californie soit condensée dans les zones urbaines, et les marchés urbains ont montré quelques-unes des reprises les plus fortes sur les deux derniers trimestres, il semble que l'immobilier dans le « Golden State » ait pris le chemin d'une reprise encore plus prononcée que celles que l'on peut constater dans les autres états touchés par la crise. L'analyse rétrospective des chiffres du marché pour le mois d'avril montre qu'au niveau national, les biens immobiliers en Californie ont bénéficié d'une augmentation de valeur exceptionnelle. Il faut se rappeler que la Californie possède environ 60% des installations d'énergie solaire aux États-Unis, tandis que celle-ci représente seulement 1% de la consommation totale d'énergie du pays, alors que l'état attire un grand nombre de ceux qui veulent rester à la pointe de l'utilisation responsable de l'énergie renouvelable.
Comme l'a indiqué le Los Angeles Times, le prix médian des maisons en Californie a augmenté de 3,5% depuis mars et a atteint une forte augmentation de 22,7% depuis avril 2012. Citant des chiffres de DataQuick, le prix médian d'un logement a grimpé jusqu'à 324.000 dollars le mois dernier, ce qui constitue la valeur médiane la plus élevée depuis 2008. Tous les signes indiquent que cette flambée des valeurs immobilières s'étend à toute la région, alors que la région métropolitaine de Los Angeles ainsi que l'intégralité du sud de la Californie et également la baie de San Francisco ont montré des tendances similaires sur le marché.
Tout bien considéré, l'escalade de la valeur des biens immobiliers semble poussée par une trinité d'incitations économiques : faibles taux d'intérêt, demande de nouveaux biens contenue et économie locale de plus en plus stable. Alors que le marché de l'emploi en Californie (ainsi qu'au niveau national) est loin d'avoir atteint son niveau d'avant la récession, il a rebondi au point où de nombreux acheteurs précédemment hésitants recherchent des biens immobiliers et des perspectives professionnelles plus sûrs. En outre, le secteur du crédit immobilier a également suivi le chemin d'une reprise importante depuis le dernier trimestre de 2012, avec un taux de défaut de paiement au niveau national ayant atteint son point le plus bas en trois ans. Les organismes de prêt sont plus enclins à accorder des prêts immobiliers, et les futurs propriétaires bénéficient également de la bonne affaire et du capital nécessaire pour gérer un prêt nouvellement contracté.
Au-delà de ces précisions, il faut ajouter que le taux d'intérêt de crédits immobiliers reste au plus bas, laissant la perspective de l'ouverture d'un prêt moins intimidante et plus viable financièrement. Comme je l'avais écrit dans un précédent article, la faible demande de prêts immobiliers sera probablement, au moins pour l'avenir proche, en mesure de fournir l'impulsion nécessaire à la reprise du marché. Une grande partie de la bonne santé potentielle du marché du logement (ou la pénurie de celui-ci) semble reposer sur la capacité à attirer les primo-accédants dans son sillage, l'écrasante majorité de ceux qui recherchent des biens affectés plutôt que ceux qui ont déjà accès à la propriété. Nombre d'entre eux ont probablement vu leurs parents ou leurs proches se brûler les ailes avec des hypothèques dépassant la valeur de leur bien, ou se retrouvant avec une valeur résiduelle toxique après le krach, et exigeront de sérieuses garanties que leurs propres projets d'achat ne seront pas compromis eux aussi.
Il semble qu'une conjonction de ces facteurs, combinés avec une accélération de l'intérêt des acheteurs, ont fait des merveilles pour le marché de l'immobilier en Californie depuis le début de l'année 2013. Avril s'est avéré être un mois exceptionnellement bon, le taux de saisies ayant même diminué remarquablement depuis la même période l'an dernier. Le rapport du Los Angeles Times a relevé que seulement 13,5% des logements possédés antérieurement et qui ont été vendus le mois dernier étaient des biens saisis, comparé au fort taux de 30,3% d'avril 2012. En supposant que les conditions se maintiennent en l'état, il faudra s'attendre à avoir une année exceptionnelle pour les biens immobiliers de la côte ouest, qui sera probablement accompagnée par des bénéfices records parmi les constructeurs de maisons avec une intense exploitation des implantations à travers la Californie.
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